Association Kayuki

[Tiubuk]

(Image dvdrama.com)

En 2004, à l'occasion des 50 ans du lézard le plus célèbre de l'histoire du cinéma - j'ai nommé le grand, l'immense, l'électrisant GOOOODZILLLLAAAA !!! - la Toho a décidé de produire un film-testament du personnage, une sorte de monstrueuse compilation de toutes ses aventures, des événements qui ont émaillés sa carrière de fracasseur de Tokyo.

C'est Ryuhei Kitamura, réalisateur des estimés Versus et Azumi, qui s'est collé à la tâche. Quand j'ai appuyé sur le bouton stop de la télécommande du DVD, je me suis dit "wow, ils ont fumé de la bonne !" et aussi "vive le latex"...

Car le latex il en est question, et pas qu'un peu. Mais du vrai, du bon, du latex de haute qualité pour des créatures fidèles à la mythologie Godzilla. Comme c'est un anniversaire, il les ont tous mis (pardonnez-moi si j'ai oublié les noms) : Mothra la mite géante, un gros stégosaure, une espèce de ptéranodon, un chien chinois à deux pattes, le dragon à deux têtes Ghidorah, une fourmi et une araignée géante, une sorte de cyborg à scies, le Godzilla 3D de Roland Emmerich et d'autres encore plus hallucinants, tous déjà croisés durant les 50 dernières années. Evidemment, pour notre plus grand désir, tous vont se faire rétamer par le "Master", Godzilla himself...

Entre les coups de tatanes à écaille et les jets de salive fumigène, il y a des villes (Tokyo mais aussi New York, Paris), le pôle sud, des destructions massives (les Etats-uniens doivent en être verts) et des gens. Oui, des vrais gens, nippons principalement, qui s'agitent en tout sens. S'agiter est bien le mot qui convient puisque la moitié du casting (les hommes) joue à Matrix tandis que l'autre moitié (les femmes) s'inquiète de la première moitié (vous avez compris ?). Parmi tout ce beau monde, il y a notamment Kane Kosugi, le fils de celui qui rétamait Van Damme dans le chef d'oeuvre "Black Eagle, l'arme absolue", souvenez-vous... Il y aussi un Américain pur jus qui est champion d'Ultimate Fighting au Japon (mais sûrement pas oscarisable) du nom de Don Frye et qui se la pète capitaine grande gueule du... du navire ? Enfin, de l'espèce de vaisseau qui ressemble à un sous-marin mais qui vole. Parce que oui, on est en pleine anticipation, dans un futur moyennement proche...

Parlons de l'histoire : alors que la Terre est ravagée par les grands monstres de la Godzilla family, un vaisseau extraterrestre surgit à Tokyo, annonçant une catastrophe imminente pour la Terre : un astéroïde géant va détruire notre planète dans quelques jours, rien que ça ! Les aliens sont humanoides et gentils (mais habillés en Keanu Reeves, ca devrait inquiéter, ça).
Pendant ce temps, une division de l'ONU s'occupe de friter les monstres dans des supers vaisseaux mais parfois c'est dur... Preuve à l'appui. Cette armée spéciale est composée de mutants (en fait des espèces de X-Men qui ont pour seul pouvoir de faire des arts martiaux en bondissant sans s'épuiser). Pratique les arts martiaux contre un monstre de 25 m de haut...
Pour prouver leur bonne fois, les aliens font disparaitre les monstres des grandes villes (très fort la scène avec le flic et le gangster aux US).
Oui mais, et Godzilla ? Et bien il dort sagement au fond de l'eau, au pôle sud où on l'a emprisonné (l'Ultimate Fighter s'en est chargé).

Quand les gentils héros découvrent que les méchants envahisseurs veulent en fait coloniser la Terre et que sous leur apparence humaine, ils sont aussi laids que des cafards, c'est la guerre ! Les aliens relâchent tous les monstres capturés et c'est le massacre. Le petit groupe de héros décide alors d'aller chercher la seule créature qui peut encore sauver l'humanité (après l'avoir fracassée, rappelons-le) : Godzilla ! Au bout d'une heure, le voici donc qui revient pour dessouder les copieurs...

Et il prouve qu'il est le boss : il les rétame un à un, aux quatre coins du monde, sans une once de remords et avec des blessures minimes ! Et il s'offre le luxe de péter sa gueule à l'astéroïde !
Pendant ce temps, comme les acteurs sont aussi payés, on leur fait enfin faire le Matrix-like attendu dans le vaisseau alien. Donc au bout d'un moment, tout le monde se tabasse joyeusement, avec des morts, des pas morts, des monstres, des pas monstres...

Je ne vous dévoile pas la fin, vous vous en doutez. Quand le générique se termine, on se dit qu'on a vécu un très grand moment de cinéma, qui en tout cas a le mérite de rendre hommage au lézard. Dommage cependant que Godzilla n'apparaissent que tardivement malgré le plaisir de voir tous ses congénères et dommage que les humains soient mis en avant alors qu'ils ne sont finalement que des faire valoir...

Pour tous les fans de films de monstres, et de films qui partent en live dans tous les sens, allez-y c'est du bon !

N.B. : je ne vous ai pas parlé du fils de Godzilla, une espèce de Casimir vert, lui aussi dans le film et dont les apparitions cassent complètement le sérieux de l'affaire, si sérieux il y avait...
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"N'est pas mort à jamais qui dort dans l'éternel
Mais d'étranges éons rendent la mort même mortelle."
Abdul Alhazred, Necronomicon.

[Shaka]

tiens, c marrant, cette section du forum, je n'y avait pas fais attention avant....
bravo pour le travail de critique de synthese et le reste.....
j'ai donc vu ce film et je trouve que la réalisation tourne à la parodie...
indigestion de monstre et d'effets spéciaux plus ou moins réussis au menu...
Mais bon, les amateurs du lezard y trouveront leur compte, ce film c'est une vraie compile de tous les autres....
à reserver aux fans du genre je pense
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Pegasus Ryuseiken